otras lenguas
Lorsqu’on m’a proposé d’intervenir durant ce colloque j’ai tout de suite pensé à parler de la honte. C’est sans doute parce que depuis quelque temps je suis plus attentif à certains aspects de notre pratique, ceux qui font que le progrès dans la cure, dont parle l’argument, ne peut pas être obtenu sans engager notre patient dans un rapport très particulier à l’Autre, cet Autre que nous représentons d’abord, mais
On sait depuis longtemps que le rapport de l’autiste à la voix, qu’elle soit sienne ou celle de l’autre, est compliqué, voire impossible. Cet élément a, dès le début de l’étude du fait autistique, été repéré. Ainsi comme le rappelle Maleval : « Beaucoup de cliniciens ont constaté empiriquement que, pour se faire écouter de l’autiste, il convient de faire taire sa voix. Asperger s’en étonnait déjà : « Nous observons chez nos enfants,
Lorsque nous parlons, des images se présentent au fur et à mesure que la parole se déroule jusqu’à la conclusion d’une phrase. Ces images tombent dans les interstices de ce qui cherche à se dire, et elles n’ont souvent pas de rapport avec la pensée en cours de déroulement. Ce sont les images que Freud a appelé les Einfall mal traduit en français par l’expression « Association libre », car ce ne
«L‘état de vigilance d’Orwell construit également un domaine du regard. Le Big Brother est omniprésent comme un regard sur l’écran télé. Il voit tout sans être vu. La répression est exprimée sous forme de regard. » Byung-Chul Han (2016:79) C’était Lacan qui introduisit le regard et la voix en tant qu’objets a, en les ajoutant aux objets pulsionnels freudiens : orale, anale et « l’objet » phallique. C’est par l’action
Pour parler du « regard » et de la « voix », j’ai choisi le fantasme ! Pour moi, le fantasme c’est un nouage qui se construit entre l’affect et l’image… Le fantasme c’est une représentation (non consciente), une image qui parle au sujet (ça lui parle, -> ça a du sens pour lui). C’est la traduction de sa propre pensée par l’image (…comme dans les rêves). Le fantasme a une fonction structurale. Il est
Combien d’hommes profondément distraits pénétrèrent dans des Trompe-l’oeil et ne sont jamais revenus. Jean Cocteau (Les enfants terribles 1929) L’appel, l’appel à l’autre comme l’appel de l’autre, inscrit la voix dès le premier cri dans une trajectoire qui fait lien dans un couple invocant-invoqué. Voix qui cherche son autre et scrute ce visage penché vers lui ou absorbé ailleurs. Voix qui tente d’allumer un éclat dans le regard, et
I Par quelle raison l’être humain, au lieu de vivre tranquille, cherche de manière permanente quelque chose à craindre, quelque raison pour s’angoisser, des fantasmes, des possessions, des présences, de morts mal morts qui retournent en réclamant de la vengeance ou en cherchant l’aimée ? Si, comme les utilitaristes le voulaient, seulement ce qui est utile est bon, et donc, la valeur du comportement est déterminée par le caractère pratique
C’est remarquable, Lacan utilise différentes expressions artistiques pour préciser certains concepts de la psychanalyse. Pour parler du jouissance, il fait référence au baroque et à la vision exubérante ou scopique des corps. Pour faire référence à l’enseignement en psychanalyse, il s’appuie sur la composition fragmentaire du collage. La présence de l’analyste dans la scène la décrit avec Velázquez en train de peindre dans le tableau de Las Meninas. Pour mentionner
“…La esquizia del habla y de la voz toma obvia inspiración en la clase del 19 de febrero de 1964 del Seminario 11 de Lacan, volcado en su versión oficial como “La esquizia del ojo y la mirada” R. Harari, La esquizia del habla y de la voz. Il y a là quelque chose qui dénoue, qui délie, dans la mesure où les petits cailloux, les grains de sable, produisent un certain
La hardiesse de l´inconscient consiste à attribuer une valeur de vérité à ce qui vient d´une expérience, l´expérience de parler à et avec un autre. Donner lieu à cette expérience fait de la pratique de l´analyse une occasion pour faire quelque chose de ce que l´homme contemporain n´aurait plus. L´expropriation de l´expérience pendant la modernité est la perte de son corrélat, l´autorité de la parole et le récit en faveur
“Le cri fait en quelque sorte- le silence- se pelotonner dans l’impasse même d’où il jaillit pour que le silence s’en échappe “ Lacan, « Séminaire 12 » ( 17 mars 1965) “Los dioses no se ven pero se oyen: en el trueno, en el torrente, en la nubada, en el mar. Son como voces”. Pascal Quignard, “La haine de la musique” Après plusieurs traitements Cecilia fait une consultation à l’âge
Parler du regard et de la voix en expérience d’analyse implique le parler et le dire dans l’analyse, donc, le lien entre le signifiant et l’objet qui moyenne avec l’Autre du langage. Nous ne pouvons pas analyser sans considérer que le dire produit un écho dans le corps et que cet écho est la pulsion. Lacan le dit ainsi dans son séminaire Le Sinthome : « les pulsionsc’est l’écho dans le corps